Un thé au Sahara
Elle (Kit) et lui (Port) sont deux riches new-yorkais mariés depuis 11 ans. Leur vie de couple s’est essoufflée, le dialogue entre eux est devenu terriblement compliqué. Ils s’aiment, mais ils ne le savent plus et vivent l’un à côté de l’autre dans une mutuelle incompréhension.
Pour ranimer la flamme, ils ont l’idée d’un voyage en Afrique et, probablement pour atténuer les éventuels conflits qu’ils appréhendent, partent vers cette destination lointaine accompagnés d’un ami, aussi aisé et désinvolte qu’eux : Tunner. Comme ils le disent eux-mêmes, « we are not tourists, we are travelers« .
Le roman, The Sheltering Sky, écrit en 1949 par Paul Bowles (comme le merveilleux film qu’en a tiré Bernardo Bertolucci en 1990), commence lorsqu’ils débarquent dans un port d’Afrique du Nord, on ne sait exactement lequel, mais le film débute par une scène à l’hôtel Continental de Tanger où Bowles, new-yorkais lui aussi, passa la majeure partie de sa vie.
Évidemment, ils ont emporté leurs problèmes avec leurs valises. Au fur et à mesure qu’ils s’enfoncent dans les profondeurs du Sahara, loin de s’améliorer, leur communication devient de plus en plus difficile et peu à peu, c’est leur psychisme même qui finira par lentement s’y dissoudre, toute signification rationnelle comme inéluctablement absorbée par les sables mouvants du désert…