Les Tsiganes montent au ciel

Les Tsiganes montent au ciel

Ces jours-ci, seules quelques salles d’art et essai, dont la nôtre, présentent la version restaurée de ce film soviétique d’Emil Loteanu qui fut, en 1976, premier au box-office et fit 64,9 millions de spectateurs.

Sobar est le prince des voleurs de chevaux. Un sage de sa tribu lui a recommandé de ne jamais convoiter l’argent, qui rend malheureux, de ne pas se lier à une femme, qui le tromperait, et lui a assuré que la plus grande des ivresses est celle de la liberté.

Epris de grands espaces et de cavalcades au pied des Carpates, sur son chemin pourtant, il rencontre Rada, la magicienne, qui lit dans les tarots et dans les cœurs.  Malgré toutes les mises en garde, lui « qui allait de fille en fille » en tombe éperdument amoureux au point peut-être de lui sacrifier sa liberté. Mais alors qu’il est capable d’échapper au gibet que ses rapines lui réservent, la rencontre de l’amour lui sera définitivement funeste. Qui peut échapper à ce qu’il désire ?

Ce film coloré, empli de visages, à la gloire des chevauchées et de l’envoutante musique d’Europe centrale rappelle le magnifique film d’Emir Kusturica, le temps des Gitans, sorti en 1988 et son extraordinaire BO. Y fait irruption le « réalisme magique » cher à Gabriel Garcia Marquez, dont un des héros, précisément est le gitan Melquiades, « aux mains d’oiseau » et à la chevelure noire comme celle d’un corbeau.

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