Quelques jours à Madrid

Quelques jours à Madrid

Bruyante, ensoleillée, odorante, emplie d’énergie, Madrid vous donne un coup de fouet. Son architecture splendide, qui culmine dans les magnifiques immeubles années 30 de Gran Via, ses avenues aérées, ses grands parcs, ses musées qui n’ont rien à envier à ceux de notre capitale, sa gastronomie et ses vins (le blanco en remontrerait à un bon Sancerre), sa musique, jazz ou flamenco, ses habitants vous enchanteront.

Vous apprécierez le personnel attentionné de l’hôtel Médiodia, confortable, idéalement situé devant le musée Reina Sofia et à deux pas du Prado. (son bacon n’est toutefois pas assez croustillant). Si vous pensez rester une semaine, la carte hebdomadaire du métro ne coûte que 40 euros.

Sachez que contrairement à leurs homologues parisiens, les musée madrilènes proposent des tarifs imbattables aux ainés. Si vous êtes désargentés (ou radins) vous profiterez même de multiples occasions de les visiter gratuitement chaque semaine. Vous vous délecterez de l’extraordinaire musée du Prado qui magnifie les œuvres du Greco, de Diego Velázquez (les fameuses « Ménines« ), de Francisco Goya (le « très de mayo », les maja (nue et rhabillée) et les œuvres noires dont le terrifiant « Saturne dévorant un de ses fils« ) mais aussi de Raphaël, Fra Angelico, du Caravage et de Jérôme Bosch (dont on peut admirer l’ahurissant « Jardin des délices« ).

Vous retrouverez des toiles emblématiques de Dali (qu’on a pu admirer récemment au centre Georges Pompidou), non seulement au Musée Reina Sofia (dont la Joconde est représentée par l’incontournable et saisissant Guernica) mais aussi au labyrinthique musée Thyssen-Bornemisza. Le musée naval, à deux pas de la place de Cibeles, n’est pas mal non plus (j’ai un faible pour les maquettes).

Côté gastronomie, au restaurant Sobrino de Botin qui avec ses trois siècles, se targue d’être le plus vieil établissement de ce genre, préférez l’Asador Real dont le cochon de lait grillé est plus fondant, plus croustillant, et moins cher. A la Casa Revuelta, le cochon toujours, cette fois en tapas : ses oreilles et sa ventrèche grillées : un régal.

Et côté musique, je vous recommande chaudement une soirée au Café Central qui en son temps, fit partie des meilleurs clubs de jazz au monde. Nous y avons passé une soirée mémorable en compagnie d’Angel Ruiz et de ses comparses.

Enfin, si vous avez, comme moi, un penchant pour l’architecture brutaliste, ne manquez pas un coup d’oeil à Torres Blancas, qui ne sont pas mentionnées dans le guide Lonely Planet, qui fait aussi l’impasse sur le beau et intrigant monument aux morts de Mathausen.

Un voyage immobile : mes albums sur FlickR (Photos interdites au Prado ; sûrement frustrant quand on souhaiterait capturer un peu de cette beauté et de cette inspiration, mais qui évince les exaspérants selfies auxquels on ne peut désormais échapper, si improbable que soit la contrée qu’on visite, ce pour quoi je ne suis pas peu fier de la photo ci-dessus, qui m’a demandé une patience d’ange) :

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