Ghost

Ghost

Posté le 22 Novembre 2014

Encore un blockbuster américain, Certes.

On est loin de Lars von Trier ou de « Kennedy et moi » (Kennedy émoi ? dirait mon psychanalyste).

Encore un film apocalyptique (mais on est loin d’apocalypto), un peu dans la lignée d’Armageddon.

Mais Interstellar tombe à pic entre les catastrophes induites par le réchauffement climatique et l’exploit de la sonde Philae (RIP…) qui est allée se balader à quelque 3 unités astronomiques (excusez du peu) pour humer l’atmosphère de la comète Tchouri (mais où vont ils chercher ces noms ?).

Et puis c’est, quand même, Christopher Nolan (Mémento, Inception).

Le pitch ce n’est pas tant la possibilité d’émigrer loin, très loin de notre pauvre vieille planète usée, archiusée, ravagée par notre gaspillage, notre incurie, nos folies, mais la puissance de l’amour qui transcende les dimensions et particulièrement le temps (« le temps, c’est de l’amour« ). Amour entre un père et sa fille (avec ce qu’il comporte de difficultés, de disputes, d’incompréhension, de reproches, on en parlait déjà dans Armageddon).

Boucle dans le temps comme dans « L’armée des douze singes« , trous noirs, trous de vers, une lumineuse explication de ce en quoi consiste « replier l’espace » (Dune) et une fascinante mise en abime de ce que pourrait être la perception d’une cinquième dimension. Si vous restez, comme moi, scotchés, je vous recommande deux livres connexes : « L’univers chiffonné » et « L’univers élégant » qui traitent de la topologie de l’espace et de la théorie des cordes, les spéculations mathématiques qui espèrent réunir en une théorie du « tout », les concepts quantiques et ceux de la relativité.

Bref, Interstellar nous plait, parce qu’on ne perçoit pas sa dimension temporelle (3 heures, mesdames et messieurs), qu’on a sa petite larme comme savent nous la soutirer les américains dans L’Etrange histoire de Benjamin Button ou IA, et une leçon de science qui nous ferait pour un peu nous sentir plus intelligents.

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