Vivarium

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Le film commence par la scène hallucinante d’un homoncule qui se tortille et se déhanche pour éjecter, de ce qui ressemble à un nid, un œuf puis deux larves d’oisillons dont l’aspect fœtal met immédiatement mal à l’aise. On comprend rapidement qu’on assiste à un documentaire sur les mœurs horrifiques du coucou, qui squatte l’abri d’une petite famille dont il expulse sans vergogne ses pourtant presque frères et sœurs. Les deux nouveau-nés victimes de ses œuvres chutent au pied de l’arbre qui abritait la couvée. C’est là qu’ils sont trouvés par le premier des deux héros, Tom, jardinier de son état, qui creuse une petite tombe où ils finissent misérablement leur carrière, pendant que le squatteur  se laisse sans remords nourrir par la mère filoutée. Cette scène anodine bien qu’atroce est prophétique de ce que sera ce film d’anticipation, qui hésite entre science-fiction et épouvante.

Tom est bientôt rejoint par Gemma, sa jolie fiancée et tous deux, qui ont l’avenir devant eux et des projets de vie commune, consacrent leur après-midi à la recherche d’un logement où abriter leurs amours. C’est à cette occasion qu’ils entrent, presque par mégarde, dans une bien curieuse agence immobilière…

Lorcan Finnegan, dont c’est le deuxième long métrage, livre une œuvre glaçante, un peu dans la lignée de « Little Joé », où la perfection servie sur mesure se mue peu à peu en cauchemar organisé. Allégorie d’une société de consommation empêtrée dans son inlassable quête d’un bonheur aseptisé ou mise en abîme de la conditions humaine ? C’est surement vous qui me le direz.

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