Mon ami cher, Mehdi Hayder, a tiré sa révérence.
Il fut mon prof de maths en 4ème, au collège de Mireuil, en 1973 ou 1974, alors que je vivais à La Rochelle. Je me souviens des étagères chez lui ployant sous les livres. Comme je m’étonnais, il m’avait répondu : l’espace est courbe, alors pourquoi pas mes étagères ? C’est chez lui que j’avais pris cette photo de lui de profil, en vue d’un portrait (« Hayder thermodynamique ») entremêlé de tranches de sphères symbolisant la nature du calcul intégral. Eh oui… Le temps passe.
Nous sommes restés en contact pendant ce dernier demi-siècle. On parlait de science et de science-fiction, de poésie, de la nébuleuse d’Andromède dont il conservait toujours une image dans un coin de son esprit, de la Gnose de Princeton (« il pense dans l’Univers »), de « entre le temps et l’éternité » d’Ilya Prigogine… C’est lui qui m’avait fait découvrir le poème d’Uhland.
Il aimait la peinture de la renaissance italienne, Léonard et Caravage, et souhaitait que ses cendres soient répandues au pied du Stromboli.