Une magnifique exposition consacrée à Botticelli débute au Musée Jacquemart-André (et non au musée Braquemart ambré habituellement dévolu aux œuvres de madame Vigée-Lebrun). Elle se poursuit jusqu’en Janvier 2022 et, si vous ne prévoyez pas de voyage prochain en Toscane, c’est le moment d’aller contempler ces merveilleux et angéliques visages .
Dans nombre des premières toiles du peintre, on voit l’influence de son maitre, Filippo Lippi, dont on peut admirer nombre de toiles splendides à Florence Une madone au visage angélique Les visages, les mains, les détails du bateau Cette esquisse de l’enfer de Dante, qui m’a rappelé les talentueux croquis d’Hokusai, montre l’extrême aisance au dessin de Botticelli. Peinture et dessin ne sont pas forcément si liés qu’on pourrait le penser. Une esquisse dévoile la puissance de l’artiste qui jette d’un seul trait sa vision sur le papier. Comme d’autres artiste du Quattrocento, Botticelli vivait des commandes de l’intelligentsia, c’est à dire de la famille Médicis. Les célèbres Vénus. Botticelli était le maitre d’un atelier dont il dessinait les études très fouillées et les cartons grandeur nature, qui étaient ensuite déclinés par ses élèves en différentes versions qu’on retrouvait dans les maisons patriciennes de Florence. Admirez les lèvres sensuelles, la douceur du regard et l’incroyable grâce de la mainSimonetta Vespucci, la muse qu’il représentera tout au long de sa vie
