Venise, toujours aussi magique
Ah, Venise… Cité magique. D’autant plus belle qu’on s’effraie de la savoir un jour engloutie.
Venise de la lagune, Venise des canaux, Venise des murs rouges rongés par la lèpre du passé, des eaux vertes qui coulent sous le pont des soupirs. Venise des doges et de Saint-Marc, de Casanova et de Fellini, Venise de Moëbius, de Corto Maltese et de Hugo Pratt.
Venise que j’ai visitée pour la première fois il y a déjà 40 ans et qui, comme le reste du monde, sacrifie au profit et aux marées touristiques. Mais si les abords de la place Saint-Marc ont perdu de leur charme (on prendra quand même un spritz hors de prix, histoire de s’adonner à la nonchalance chez Florian), on la rencontre avec émerveillement et une invincible nostalgie dans ces visions de San Giorgio Maggiore, de la basilique Santa Maria de la Salute, au cœur de la Fenice ou au détour d’une de ces rues labyrinthiques, désertes, ou presque, dans une place oubliée livrant la splendeur d’une fontaine ancienne.
Un voyage à Venise, c’est une plongée dans le temps, un ralentissement, des moments méditatifs, qu’on prolonge en rêvassant dans les musées, en s’embarquant pour l’ile cimetière de San Michele, pour le kaléidoscope plus tonifiant de Burano, mais encore, le soir, fatigué et satisfait, devant un succulent plat de pâtes à l’encre de sèche.
Flâner dans l’album complet sur FlickR
Une version revisitée des images
et faire un tour parmi les maisons colorées de Burano