Mark Rothko, la quête de la lumière
Né dans une famille juive en 1903 à Dvinsk en Lettonie, Mark Rothko, de son vrai nom Markuss Rotkovičs, rejoint son père en 1913 à Portland, en Oregon. Après des études à l’université Yale, il devient professeur de dessin en 1929 et fonde, en 1934, l’Artist Union de New York. Angoissé, et on le comprend, par la montée du nazisme en Europe, il adopte le nom de Mark Rothko en 1940, après avoir reçu la nationalité américaine. D’après ses amis, il était profondément anxieux et irascible, mais aussi empli de dévouement et d’affection. Il se suicide en 1970 à New York.
L’immense et magnifique exposition organisée à la fondation Louis Vuitton retrace 50 ans d’évolution de sa peinture, entre 1920 et 1970. Les grands volumes de ce lieu aussi extraordinaire que labyrinthique forment un écrin aéré aux toiles qui deviennent de plus en plus grandes, puis immenses, au fur et à mesure que l’artiste devient célèbre et, on l’imagine, riche.
C’est fascinant de voir la transformation de sa peinture, initialement figurative, notamment ses portraits et ses représentations du métro de New York, en images de plus en plus symboliques, à l’époque où il côtoie les surréalistes, pour arriver dans les années 40 aux grands aplats de couleurs qui vont caractériser sa maturité, et aboutir vers la fin de sa vie à des tableaux sombres, impressionnants, hiératiques, presque monochromes.
Il détestait être catalogué dans l’expressionnisme américain, et prétendait ne pas être intéressé par la couleur, mais être à la recherche des émotions et de la lumière. C’est précisément ce que l’on ressent devant ces toiles qui paraissent de plus en plus simples, mais dégagent une impression profonde, de recueillement et de méditation.
L’évolution de sa peinture sur mon album FlickR
et un très beau catalogue de 400 œuvres sur FlickR