Van Gogh à Orsay, une exposition fascinante

Van Gogh à Orsay, une exposition fascinante

Automne exceptionnellement pluvieux à Paris, raison de plus pour foncer (avec un parapluie et croyez-moi, un imperméable) au musée d’Orsay savourer l’exposition dense et splendide des tableaux que Vincent van Gogh peint durant les deux derniers mois de sa vie, à Auvers-sur-Oise, jusqu’au jour ultime de son suicide.

A côté d’œuvres familières, comme ce fascinant autoportrait où l’orange crée un contraste saisissant avec le bleu turquoise et ménage une fenêtre ouverte vers le regard fiévreux et angoissé du peintre, on découvre de nombreux tableaux bien moins connus, détenus par des musées célèbres ou cachés dans les collections particulières et absents de la toile mondiale.

On réalise comment ce peintre torturé, quasiment autodidacte, qui avait commencé sa vie d’adulte comme prédicateur, fut un travailleur acharné et passionné, un coloriste exceptionnel, un maitre de la composition.

Un des professeurs de dessin que j’adorais, monsieur Mouilleron, nous expliquait, il y a 50 ans de cela, comment plus Van Gogh avançait dans sa folie, plus les lignes se tordaient sur ses toiles.

Parmi les nombreuses toiles exposées, la plus émouvante est probablement la toute dernière qu’il a peinte, le jour de sa mort, des racines tortueuses qui expriment peut-être l’intense détresse qu’il a pu ressentir.

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