Une femme ordinaire
Arte-TV diffuse en ce moment une série tragi-comique en deux saisons de 9 épisodes qui décoiffe : an ordinary woman.
Ça commence plutôt mal : Marina, mère de famille moscovite, est enceinte de son troisième enfant (elle est déjà mère d’une gosse de 8 ans et d’une ado en crise) et vient d’apprendre par l’échographiste que son bébé risque d’être hydrocéphale.
Bien que son mari Artyom soit chirurgien, on apprend vite qu’elle met du beurre dans les épinards en coachant de jeunes et jolies prostituées sous couvert d’une petite entreprise … de revente de fleurs ! Comme un malheur n’arrive jamais seul, une de ses protégées est assassinée dans l’hôtel où elle faisait clandestinement des passes.
Marina prend la nouvelle avec un sang-froid… glaçant. Mais la stratégie qu’elle va mettre en œuvre pour faire disparaitre le cadavre entraine une avalanche de catastrophes plus cocasses les unes que les autres.
Entre un mari qui la trompe avec une jeune collègue, une belle-mère intrusive, son ado amoureuse d’un bras-cassé, la petite qui ne veut pas que du bien au futur bébé, la fleuriste qui pioche dans la caisse, ses complices qui veulent la doubler et pour finir la mafia qui menace son petit commerce et la vie de sa famille, on se croirait dans un roman désopilant d’Arto Paasilinna.
Mais Marina, même quand elle a le sentiment d’être au bout de sa life, assure, en dépit des menaces, chantages et autres pots de vin d’une société russe corrompue jusqu’à la moelle, en femme moderne et … ordinaire.