Tous les hommes du roi
Willie Starck, qui se voit comme un « cul-terreux » sort un beau matin de sa campagne et par la force de son indignation et de son charisme, réussit à se faire élire gouverneur de la Louisiane au grand dam des politicards véreux qui pensaient le manipuler comme une marionnette.
Le Boss (Willie) sillonne sans relâche les routes de l’état ; au volant « sugar boy » le porte-flingue qui conduit à tombeau ouvert en grommelant, et sur la banquette arrière, désabusé, ironique, se croyant revenu de tout, Jack Burden, son bras droit, qui raconte l’histoire.
Tous les hommes du roi est un formidable roman, foisonnant de personnages, qui a valu à Robert Penn Warren (1905-1989) de recevoir le prix Pulitzer (il est le seul à l’avoir reçu trois fois).
Ça parle indiscutablement de politique, mais Warren n’aimait pas qu’on dise ça, ça parle surtout des hommes, de courage, de droiture, de magouilles, de force de caractère, de mégalomanie, d’amours contrariées, de jalousie, de rage, de réussite et d’échec.
Le roman a été adapté deux fois au cinéma, sous le titre « les fous du roi » en 1949 puis en 2006 avec Sean Penn dans le rôle du boss, Jude Law dans celui de Jack Burden, et Antony Hopkins dans le rôle du juge Irving, cette figure paternelle que Jack va devoir finalement détruire pour le compte du Boss.