Sally Gabori à la fondation cartier
La fondation Cartier organise du 3 juillet au 6 novembre 2022 la première rétrospective européenne de cette artiste aborigène née en 1924 et disparue en 2015.
Victime des discriminations et des mauvais traitements infligés aux aborigènes, c’est presque par hasard que Sally Gabori se met à la peinture en 2005, à l’age de… 81 ans.
Sur une période de 9 ans, elle peindra à l’acrylique plus de 2000 toiles, la plupart de grand format, certaines immenses.
Qualifié d’expressionnisme abstrait par certains, un courant qu’elle même ignore totalement, son art aurait davantage à voir avec une représentation mentale des paysages de son ile (L’ile Bentinck) perdue au nord de l’Australie.
Ces toiles, la force et la liberté qu’elles suggèrent, recèlent un vrai mystère quand on pense qu’elles furent peintes par une vieille dame aborigène qui ne savait pas écrire. Les couleurs, grands aplats de teintes vives zébrées de noir, semblent jetées sur la toile sous l’emprise d’une transe.
Allez-y, vous vivrez une impression vive et puissante.