Trilogie écossaise

Trilogie écossaise

Loin du flamboiement de la série chinoise, Peter May nous entraine cette fois dans trois romans sombres qui se déroulent au milieu des brumes d’une ile du septentrion européen.

L’inspecteur Fin Macleod, policier à Edinbourg, vient de connaître un drame terrible : son fils de huit ans a été renversé par un chauffard qui a pris la fuite. Son couple, ravagé de douleur par la perte de l’enfant, se délite, quand un assassinat au même modus operandi que l’affaire sur laquelle il enquête le rappelle sur l’ile de Lewis, au Nord-Ouest de l’Ecosse, où il n’est pas revenu depuis son enfance.

Fin suspecte d’emblée quelque chose d’étrange dans cette mise en scène. Son retour sur l’ile, où il retrouve après vingt ans passés sur le continent ses amis d’enfance et surtout son premier amour, Marsaili, le confronte à un passé qu’il a cherché à effacer de sa mémoire.

Les trois tomes de cette trilogie écossaise ont pour thème le retour sur soi, la recherche d’un sens à un passé qui n’est pas allé dans la direction qu’on aurait imaginée, la tentative de reconstruire ce qu’on a manqué sur les cendres de sentiments oubliés. L’ambiance de la lande écossaise, de l’atmosphère glaciale et tempétueuse de cette ile sombre où les coutumes ancestrales sont restées ancrées comme le gaélique et la pratique, à rebours de toute modernité… du sabbat chrétien campent à merveille les sentiments violents et la nostalgie avec lesquels lutte notre inspecteur.

Un antihéros attachant, un texte magnifiquement écrit qui donne à découvrir des coutumes oubliées, la sombre beauté du machair et de la côte déchiquetée des Hébrides.

Share Button