Mystère et mélancolie
Je viens d’achever ma troisième toile. La cinquième en fait, troisième de ma deuxième période !
J’ai voulu reproduire cette œuvre de Giorgio de Chirico que j’aime particulièrement pour son ambiance mystérieuse et intimiste. C’est une acrylique sur toile pour laquelle j’ai rencontré quelques difficultés de peintre autodidacte : les plus grandes surfaces (la toile fait 50 sur 70 cm, pour 37,5 sur 45 dans l’hommage à Hundertwasser), les lignes droites (Hundertwasser les avait bannies de son vocabulaire) pour lesquelles j’ai utilisé une règle avec plus ou moins de bonheur, et surtout le masquage par ruban adhésif, et enfin le dégradé du ciel, réussi grâce à l’emploi du médium qui permet de diluer l’acrylique sans l’affadir, et de lui donner plus de temps de séchage pour mieux marier les couleurs. J’ai découvert quelques tutoriels intéressants sur Youtube.
Je reprends sans vergogne ce que Wikipédia nous dit de cette toile peinte en 1914 :
Giorgio De Chirico peint Mystère et mélancolie d’une rue en 1914 ; il vit alors à Paris. Le tableau est effectué pendant la période « métaphysique » de son œuvre (vers 1909-1919). Plusieurs tableaux de cette époque comportent des éléments similaires. En particulier, Chirico est marqué par l’architecture des villes de Turin et Florence, dont il perçoit le « caractère métaphysique » du fait de leur ordonnancement spatial. Les arcades sont propres à cacher des secrets ; les forts contrastes entre les ombres et la lumière soulignent l’absence énigmatique d’êtres humains, comme pris au piège dans d’étroits endroits inaccessibles.
Les perspectives des différents éléments du décor sont mutuellement contradictoires : si le point de fuite du bâtiment de gauche définit l’horizon, celui du bâtiment de droite semble se situer vers le milieu du tableau. Selon James T. Soby, « la géométrie a été délibérément modifiée à des fins de suggestion poétique ».
Les critiques soulignent le caractère menaçant de l’ombre de la forme humaine — hors champ — envers la jeune fille. Il n’est pas possible de savoir à qui elle appartient. Toutefois, par comparaison avec d’autres peintures de la même époque, on peut supposer qu’il s’agit d’une statue plutôt que d’un être humain.
La jeune fille au cerceau ne se rencontre nulle part ailleurs dans l’œuvre de Chirico. Selon James T. Soby, il pourrait avoir été influencé par une fille représentée sur le tableau de Georges Seurat Un dimanche après-midi à l’Île de la Grande Jatte, peint en 1886.
En 2016, le tableau appartient à une collection privée.
J’ajoute qu’il est aussi dans la mienne 😉