Le chemin
Si vous arrivez dans la rue Sainte Anne après 18h30, Higuma et son attrayant comptoir où les cuisiniers cuisinent… devant vous, c’est mort : la file d’attente sur le trottoir est déjà longue. La bonne idée, c’est de continuer un peu plus loin jusqu’au 58 bis, où la devanture ne paye pas de mine. Pourtant c’est un autre comptoir et un minuscule morceau de Japon qu’on découvre derrière.
Michi signifie le chemin, et le kanji a également une autre prononciation : do, la voie. Comme dans Judo, Aïkido, Kyudo, Iaïdo : le long parcours qui va de l’ignorance à la maitrise, de l’élève au maitre (senseï).
Chez Michi, on n’est pas chez Higuma : pas de ramen, de gyosa ou de yakisoba, rien que du poisson cru qui bondit de l’aquarium dans votre assiette, ou presque. Je vous conseille le thon gras (Toro) et même le super gras (Otoro, pas Totoro). D’accord, ce n’est pas donné, mais pas si cher que ça pour une impression inoubliable.
Michi, 58 bis rue Sainte-Anne, 75002 Paris.