Je reviendrai avec la pluie
Takumi, un employé qui se dit lui-même de faible constitution, « au point même de ne plus avoir assez de force pour respirer », élève seul, tant bien que mal, son petit garçon de six ans, Yûji, qui l’appelle Tak-kun. Mio, la jeune maman, est morte l’année précédente, des suites d’une maladie, ou plutôt, comme l’explique Tak-kun à son fils, elle est partie sur la planète « Archive », qui ressemble un peu à celle du petit prince.
Takumi se débat dans tous les domaines de son existence pour essayer d’être à la hauteur. S’il désespère de ses « nombreux défauts », qui « constituent bien la preuve que le mode d’emploi utilisé lors de [sa] construction comportait des erreurs », il est en fait constamment submergé par ses émotions (il reconnait lui-même que les capteurs de son organisme « sont bien plus perceptifs que ceux des personnes normales »). Au travail, il a la chance d’avoir un chef bienveillant, qui lui pardonne régulièrement ses bourdes, mais à la maison, c’est un peu le bazar et Yûji dont il ne nettoie jamais les oreilles, entend de plus en plus mal.
Or, comme elle le lui avait laissé entendre vers la fin, Mio réapparait à la saison des pluie, comme ça, dans un endroit ou Takumi et Yûji ont l’habitude d’aller se promener. Mais la jeune femme semble avoir tout oublié de sa vie passée. Elle et Takumi vont devoir reconstruire leur histoire à partir de ses fils dénoués, autour du petit bonhomme qui a la manie de questionner les adultes en retournant avec ingénuité un « vraiment ? » à leurs affirmations.
Dans ce premier roman, qui a fait un tabac au Japon, Takuji Ichikawa nous offre une histoire tendre et lumineuse, un voyage dans le temps et dans le cœur de l’amour, dont le propre est de nous apprendre à nous pardonner nos insuffisances.