Désastre
Je viens de terminer l’opus 2 de la trilogie de Pierre Lemaitre : Couleurs de l’incendie.
On y retrouve certains des protagonistes du prix Goncourt 2013, et le roman, véritable opéra, s’envole avec la même maestria (ben oui) qu’Au revoir la-haut.
Entre tragique et comique (certaines pages, comme la 28, sont à mourir de rire), les aventures de Madelaine Péricourt, sœur du héros du roman sus-nommé, et de son fils Paul nous emmènent dans les méandres politiques et la corruption de l’entre-deux-guerres.
Le roman commence par les funérailles, qui devaient être grandioses, de Marcel Péricourt, le riche banquier père d’Édouard, la gueule-cassée de la grande guerre, dont l’existence tragique est le sujet d’Au revoir la haut et père de Madelaine, donc. Un événement aussi hallucinant qu’inattendu entrave, c’est le moins qu’on puisse dire, le déroulement de la cérémonie, et précipite Madelaine dans la spirale de la ruine : l’immense fortune de son père va se trouver captée par des proches dont la perversité n’égale que l’ingéniosité.
Ingéniosité, c’est ce dont Madelaine va devoir faire preuve également, pour, telle le comte de Monte-Cristo, parvenir à une vengeance totalement machiavélique.
Bref, un régal. J’attaque dès que possible l’opus 3 : Miroir de nos peines.