L’inspecteur Wallander s’en est allé

Posté le 14 Octobre 2015
 Nous venons de perdre prématurément Henning Mankell,  véritablement l’un de mes auteurs de polars préféré, et avec lui Kurt  Wallander, dont nous ne saurons jamais s’il a « refait » sa vie ou non.
 Inspecteur dépressif (au gré des saisons) et perpétuellement dans le  doute, Wallander exerce au commissariat d’Ystad, petite ville du sud de  la Suède,  en Scanie, près de Malmö. Divorcé, il entretient des rapports  difficiles avec son père, seul lui aussi, mais finalement moins que son  fils Kurt, et avec sa fille qui va, bien malgré Kurt, reprendre le  flambeau. 
 Henning Mankell distille une ambiance intimiste – on finit par connaitre  les collègues de Wallander presque aussi bien que lui dont la devise  est que « les gens ne sont jamais ce qu’ils ont l’air d’être ». 
 L’intrigue policière, autour de crimes plus sombres les uns que les  autres, sert de toile de fond à ces romans nordiques profondément  humains qui s’interrogent sur les rapports que nous entretenons avec  l’existence, avec nos proches et nos moins proches, avec nos échecs, la  vie qui passe, l’hiver qui vient, l’obscurité et le froid plus souvent  que la lumière qui apparait, dans ce septentrion de l’Europe, plutôt  diffuse et parfois spectrale, plus rarement somptueuse comme une aurore boréale.
 Tentez de découvrir les enquêtes de Kurt Wallander par ordre  chronologique (ce n’est pas évident) et, en marge des aventures de notre  inspecteur préféré, je vous recommande pour cet hiver un Mankell qui se  savoure particulièrement : 
les chaussures italiennes. 
