Les boites de conserve d’Andy Warhol au Musée d’Art Moderne

Art
Le choix
		Posté le 02 Mars 2016
Tags :
			Cinéma,
			Choix,
			destin,
			loyauté
Cliquez sur l’image pour l’afficher en taille réelle

		Vent d’Est, vent d’Ouest,
vous aussi, vous aurez le choix 
…ou pas)
mais je vous recommande de voir au moins l’un de ces deux chefs-d’œuvre
qui chacun à sa façon parle d’un choix assumé qui va bouleverser une existence
et de la fidélité à soi même, en dépit des conséquences.
		
		
		
		
	
	
		
La beauté des fractales
		Posté le 20 Février 2016
Tags :
			Chaos,
			fractales,
			Mandelbrot,
			Mandelbulb,
			3D
Cliquez sur l’image pour l’afficher en taille réelle

		En attendant un futur texte à la découverte de la théorie du chaos, découvrez mes premiers pas dans une nouvelle addiction : l’art fractal. 
Les fractales, terme inventé par Benoit Mandelbrot, sont les enveloppes de phénomènes chaotiques
 qui semblent très complexes, mais sont pourtant le fait d’itérations de
 fonctions (phénomènes) simples lorsqu’elles sont considérées 
individuellement. 
Pour certaines valeurs de ces fonctions, les itérations (le fait que le 
résultat x1 d’une fonction mathématique f(x) soit réinjecté dans la 
fonction pour donner x2, x3 puis xn)donnent à un instant t des résultats
 totalement imprévisibles. En revanche, l’ensemble de tous les résultats
 possibles est une entité mathématique parfaitement définie : il s’agit 
d’une enveloppe, vers laquelle convergent tous les x. On parle 
d’attracteur, et, en raison de leur nature, on a appelé ces entités des attracteurs étranges. 
Or, les attracteurs sont précisément des fractales:
 des structures obtenues par réinjection interminable du résultat dans 
la fonction, et que seuls les ordinateurs peuvent restituer dans leur 
effarante complexité. Les fractales ont la propriété de posséder une 
symétrie d’échelle : un peu comme un hologramme, chaque partie du tout possède la structure et l’aspect de l’ensemble.
 C’est le cas d’un nuage par exemple, dont chaque partie ressemble à 
l’ensemble du nuage, ou encore d’une falaise, dont on ne sait pas sur 
certaines photographies, si l’image a été prise de très loin, de près, 
ou de très près.
L’ensemble de Mandelbrot est une fonction mathématique qui possède ces 
propriétés, initialement conçue dans un plan, mais plus tard développée 
en trois dimensions, c’est ce que restitue le Mendelbulb. Cet ensemble est aussi (ou plus) complexe que l’univers entier, et l’éternité ne suffirait pas à l’explorer. Or, les attracteurs, s’ils sont de magnifiques
 représentations de fonctions mathématiques, sont en fait véritablement 
présents dans l’univers, et même tout autour de nous, y compris à 
l’intérieur de notre propre organisme, y compris de notre pensée.  
J’en veux pour preuve l’extrême diversité des formes révélées par 
l’exploration patiente et, comme toutes les explorations, à la fois 
planifiée et aléatoire, du Mandelbulb : on y trouve un invraisemblable 
inventaire à la Prévert, non seulement de formes minérales, mais aussi les plus tarabiscotés des systèmes vivants : des oursins,  des réseaux capillaires, des choux, des perles, des ronces, des moisissures, des lianes, des cités en ruine, des vaisseaux spaciaux, des palais princiers, des cités futuristes, et même des anses intestinales ou des muscles… Il suffirait d’y passer sa vie pour y rencontrer toutes les formes inventées par la création.
Une page de musique
		Posté le 10 Janvier 2016
Tags :
			Musique,
			Le Larron,
			Amy Winehouse,
			Antonio Machin,
			Henri Salvador
Cliquez sur l’image pour l’afficher en taille réelle
		Le Larron Tes yeux verts
Amy Winehouse You Know I’m No Good 
Antonio Machin Cartagenera
Henri Salvador Jardin d’Hiver
Bête à cornes
		Posté le 08 Novembre 2015
Tags :
			Théatre,
			Sergi Lopez,
			Brel
Cliquez sur l’image pour l’afficher en taille réelle

		Attachant protagoniste dans « une liaison pornographique » ou tortionnaire dans « le labyrinthe de Pan », Sergi Lopez avec son accent so sexy, donne en ce moment à la Pépinière un presque one man show qui, sous couvert de nous faire rire, nous promène dans des sentiers plus graves qu’il ne semble. 
Presque, car Jorge Picó son partenaire, lui donne la réplique dans les 
silences d’un être cornu, licorne davantage que cervidé. Entre silences 
et dialogues falsifiés, poursuites oniriques et faces à face 
ambivalents, les deux compères distillent la perplexité en suivant pour 
ligne la rébellion d’un fils qui voudrait échapper à son atavisme mais 
que l’existence va clouer dans les pas de son père. On pense bien sûr 
aux notaires de Brel. 
Incroyable prestation physique dans un décor minimaliste, où les 
personnages absents sont suggérés, les espaces mimés dans leur 
abstraction, les émotions projetées dans leur ambiguïté. L’image du 
corps, l’importance de l’esprit, la vanité sociale, le sacrifice des 
idéaux, la lâcheté et l’inéluctable compromission défilent comme devant 
une lanterne magique. 
magique, oui : merci messieurs les catalans.
Les boites de conserve d’Andy Warhol au Musée d’Art Moderne
		Posté le 04 Novembre 2015
Tags :
			Art,
			Warhol,
			Basquiat,
			Pop Art,
			polaroïds
Cliquez sur l’image pour l’afficher en taille réelle

		Qu’il énerve ou fascine, Andy Warhol est exposé au MAM de la ville de Paris jusqu’au 7 février 2016.
Inventeur de l’art numérique avant l’ère numérique, Warhol
 réplique l’art comme d’autres font marcher la planche à billets. Ce 
big-bang  inflationniste d’images et d’objets, renvoie l’observateur au 
kaléidoscope labyrinthique de notre époque marquée au veau d’or du 
consumérisme. Quel sens à cette mise en abime qui confronte à l’infini l’objet quotidien et son fantasme ? Quand on lui demandait si ce qu’il faisait était de l’art, Warhol répondait simplement « non » …
“La notoriété, c’est comme de manger des cacahuètes : 
quand on commence, on ne peut plus s’arrêter.”
Provocateur désabusé ou philosophe nihiliste, rescapé d’une tentative 
d’assassinat, qu’on le veuille ou non, Warhol a profondément marqué la 
création d’images contemporaines : instantanés (polaroïds),
 plans séquences schizoïdes, collages, installations psychédéliques, 
solarisations permises par l’emploi en masse de la sérigraphie (les 
fameuses warholisations, recours au politiquement incorrect se retrouvent  quotidiennement dans les images qui nous sont données aujourd’hui. 
L’expo du MAM laisse un peu sur sa faim. Elle fait la part belle à des 
morceaux choisis qui mettent l’accent sur le côté provocateur de 
l’artiste, en occultant par exemple la collaboration et l’amitié qui unissaient  Warhol et un jeune peintre brisé dans l’élan de sa jeunesse : Jean Michel Basquiat.
“Un jour, chacun pensera exactement ce qu’il a envie de penser, 
et alors tout le monde aura probablement les mêmes opinions.”
