Cabaret de l’Exil : Une Nuit Orientale à Zingaro
Au cœur du théâtre équestre Zingaro, où l’art du cheval s’unit à la magie du cirque, Bartabas nous invite à une immersion poétique et envoûtante dans son spectacle Femmes Persanes.
Les tableaux empreints de mysticisme, de beauté et de rituels ancestraux se succèdent dans une atmosphère des mille et une nuits, accompagnés d’un orchestre oriental absolument magique (je pense à « Desert Rose » et aux romances séfarades d’Esther Lamandier) et d’une machinerie improbable distillant alternativement le son de la mer, du tonnerre ou du zéphyr.
Les fragrances de l’encens, du miel et de la cannelle, la piste qui évoque un lac de sang, les flambeaux dans l’obscurité, les antiques costumes, la brume étrange d’où émergent ces femmes-centaures, évoquent des palais érigés sur les berges du Bosphore ou de Bagdad et ces nuits orientales où Salomé dansait pour Hérode et où Salomon courtisait la reine de Saba.
On assite, émerveillé, à la danse de derviches en extase, à la fuite en Égypte, au passage de mystérieuses caravanes où des aveugles traversent des déserts, à des rituels secrets ourdis par des magiciennes entourées d’oiseaux mythiques.
L’union de la femme, belle, fière et libre et du cheval sur lequel elle danse en équilibre proclame, selon les propres mots de Bartabas, « la beauté du monde et les joies de la passion amoureuse ».