Posté le 30 Juillet 2016
Tags :
Paris,
Art,
Chine,
Architecture,
Est,
Ouest,
maoïsme,
Bouddhisme,
symbolisme
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Embarquement pour la
Chine à la
fondation Louis Vuitton, dont
la voilure gonflée (revisitée par
Buren) me fait irrésistiblement songer au navire fantastique des
six voyages de Lone Sloane.
Au fil des couloirs et des salles de cet espace aérien, lumineux,
tortueux et labyrinthique, on découvre les œuvres
symboliques d'artistes chinois modernes marqués par
le carambolage humain et spirituel de l'Est et de l'Ouest.
Un bouddha nostalgiquement échoué sur une grève, la
tête de l'artiste en guerrier impérial ouverte comme une boite de conserve, un autre bouddha revêtu des
couleurs de l'étendard LGBT, l'immense panorama d'un chantier de la désastreuse révolution culturelle, dont les nuances de gris sont la cendre de millions de bâtons d'encens. Un film projeté dans l'espace d'un écran tridimensionnel, mêlant passé et avenir, présent et onirisme, et l’impressionnante et improbable collision d'un bouddha encore et d'une
victoire de Samothrace renversée.
Tradition spirituelle et cicatrices du
maoïsme forment la chair de cette création emplie, comme l'empire du milieu, de
douleur et d'inattendu.